Les rennes sont merveilleux,  mais nous ne savons pas tout...

C’est avec des étoiles dans les yeux que, petits, nous les avons attendus le soir de Noël. Mais que savons-nous de cet animal  nommé renne en Europe et caribou au Canada ?

Cervidé trapu (180 kilos pour 1,1 à 1,3 m au garot), il vit dans les régions polaires en hardes sauvages ou en troupeaux domestiqués car il peut servir d’animal de trait. Curiosité : on en rencontre aussi près du continent antarctique, aux îles Kerguelen, où ils ont été introduits ; ils y ont fait souche, menaçant l’écosystème local.

Le renne vit dans  la toundra (scandinave ou sibérienne) ou dans les forêts boréales (Canada). Il se nourrit essentiellement de lichens, d’écorces et de plantes herbacées. Sa fourrure (brune ou grise) est constituée de deux couches : un duvet laineux, et des poils, creux comme un tube, qui lui permettent de supporter les grands froids (-40°) et l'aident à nager. Pour s’adapter aux variations de luminosité des régions polaires, ses yeux sont marron doré en été mais bleu profond en hiver.

Contrairement à la plupart des cervidés, les femelles portent des bois comme les mâles ; ils sont recouverts d'un « velours » rouge, puis brun foncé en été. Les mâles perdent ces bois en hiver, alors que les femelles les conservent jusqu’au printemps. On peut donc certifier que le père Noël n’emploie que des femelles !

Au fil du temps, cet animal a su s’adapter aux différents changements climatiques, contrairement à ses contemporains, mammouths et rhinocéros laineux . Il a de faibles exigences alimentaires, se régalant de lichen. Cet aliment, présent sur Terre depuis la nuit des temps, est une nourriture riche qui fermente dans le rumen de l'animal, dégageant ainsi de la chaleur.

Depuis la préhistoire, les rennes ont fourni viande et fourrure aux hommes, qui ont aussi utilisé os et tendons pour fabriquer des outils. Pour les Samis ( les « Lapons»), ou les Samoyèdes (dont les Nénètsses), l'élevage du renne est une activité ancestrale fondamentale. Les rennes peuvent aller et venir librement, mêm e à travers les frontières,  ce sont les hommes qui les suivent. 

Toutefois leur vie n‘est pas un long fleuve tranquille :

* Du fait des changements climatiques, leur nourriture apparaît plus tôt au printemps, alors que la période des naissances n’a pas évolué. La nourriture est moins riche au moment du sevrage. Ce décalage expliquerait un taux anormalement élevé de mortalité chez les jeunes caribous.

* Les lichens et champignons absorbant fortement le césium radioactif, le lait des rennes a été contaminé après Tchernobyl, il a fallu en abattre des milliers

. Certains rennes ont été atteints par un prion apparenté  à celui de la vache folle, Les scientifiques  étudient cette nouvelle maladie.