La subverse
Et si le barrage déborde ?
Il est nécessaire de questionner aussi ce qui est prévu en cas de crue exceptionnelle : d’après le PAPI, le déversoir prendra le relais et la crue inondera les zones rouges de l’aval. Mais quelle masse d’eau ce déversoir pourra -t-il gérer avant que la crue ne passe par-dessus la crête du barrage lui-même ? La question est d’importance : en cas de crue dépassant les capacités du déversoir de crue, il y a effectivement un risque d’érosion régressive et d’ouverture d’une brèche de l’aval vers l’amont, si la submersion est importante et de longue durée.
Nous nous inscrivons en faux contre ce qui est annoncé dans le document de concertation, qui indique que les barrages « en cas de crue supérieure à la centennale continuent de jouer un rôle écrêteur mais dans une moindre mesure ». En fait, lorsque le niveau du déversoir est atteint, la retenue est pleine, le flux sortant en aval est alors égal au flux entrant en amont, il n’y a donc plus d’écrêtement. La vidéo de la crue cent-vingtennale de la Brévenne est un bon exemple. Dans ce cas de figure, les barrages ne font que retarder l’évènement, mais l’inondation a bien lieu puisque les retenues sont pleines (cf. Vidéo).