Oubli du risque
l'entretien du barrage : un facteur de risque majeur
Le système des grandes retenues sèches (qui ne se remplissent donc qu’en période de crue) entraine une désaffection progressive et un oubli de la réalité du risque : l’entretien des berges, indispensable pour éviter les embâcles et les obstructions du pertuis, se dégrade progressivement; il est difficile de garantir que les propriétaires des terrains en assureront toujours l’entretien d’ici 50 ans. Par exemple, la retenue sèche du ruisseau du Ravin, à Sathonay-Camp, est actuellement mal entretenue par la Métropole: l’entrée du pertuis est envahie par la végétation et bouchée par la terre provenant des maraîchages situés en amont.
Sous cet angle, lorsque le choix de réaliser une retenue est acceptable, il est bien préférable de maintenir le site en eau, même sans une hauteur d’eau importante, comme une zone humide ou un étang, afin de maintenir visible cette réalité hydrologique. On retrouve ainsi une justification au projet de plan d’eau du Grand Moulin élaboré dès 1995 par l’APLYC, même si cela réduit la capacité de stockage.