Historique d’un mépris à l’égard de nos propositions alternatives
Si nous avons contesté énergiquement la solution de barrage proposée par le SAGYRC pendant 20 ans, nous restons résolument solidaires des populations impactées par les inondations et nous avons nous aussi longuement étudié les questions de prévention et de protection contre les crues.
Cet énorme barrage a été proposé dès 1997 par un bureau de constructeurs de barrages et toute autre idée a été disqualifiée depuis. Nous avions élaboré des propositions alternatives qui cumulaient les mesures de prévention et des mesures de protection. Le cumul de ces mesures n’a pas été réellement évalué par le Sagyrc qui s’en tenait toujours aux études alternatives factices présentées pour la validation du PAPI et estimait que de nouvelles études entraîneraient des dépenses injustifiées.
Les services de l’Etat n’ont pas joué leur rôle d’évaluateur indépendant : ils ont validé chaque étape de la procédure en vérifiant la conformité aux règlements sans vraiment interroger l’ensemble de la problématique ni étudier par leurs propres moyens les autres possibilités. Les services de la préfecture ne voulaient pas se dédire et les ministres de l’Environnement successifs ne sont pas allés à l’encontre de ce qui avait été déjà signé. Ainsi, en 2020, le Préfet a encore refusé la concertation portant sur le fond, demandée par le maire de Francheville et plusieurs associations environnementales, en faisant comme si la concertation restrictive de 2016, portant uniquement sur les aspects décoratifs du projet, pouvait en tenir lieu.
C'est pour cela que nous réclamions la médiation d’une institution indépendante qui évalue réellement les différents projets de façon impartiale.