E.A.T

Que cache ce terme E.A.T. ?

Un nouveau mot anglais dans notre vocabulaire ? (encore un!)

Un nouvel acronyme obscur ? (encore un!)

Non rien de tout cela, simplement les premières lettres de :

EAU – AIR – TERRE


news-43441-rapport-cyrille-isaac-sibille-pfas-mission.pdf
Rapport n° 014323-01.pdf

Les PFAS polluent par l’EAU, l’ AIR et la  TERRE

Dans le rapport remis au Premier Ministre le 4 janvier 2024, Mr. Cyrille Isaac Sibille, député du Rhône, présente ces 3 matrices comme les vecteurs de diffusion de la pollution aux PFAS. La Une de ce rapport est sans ambigüité :

Interdire tous les rejets industriels, restreindre la production et l’utilisation de PFAS, en fonction de leurs  usages, de leur diffusion de des alternatives.

Soutenir l’initiative de restriction proposée par  cinq pays européens.

Traiter la dépollution

 

Si l'on en reste à ce titre accrocheur, on pourrait penser que le sujet est cerné, et que ce n'est pas la peine de lire les 188 pages de ce rapport; on aurait tort car beaucoup de points mentionnés dans celui-ci soulèvent des questions légitimes, sans apporter de réponse. Ce ne sont pas les 18 recommandations qui feront loi, et que dire du renvoi systématique du règlement du problème aux instances européennes.

 Extraits

Ces substances sont utilisées à grande échelle par les industriels dès les années 1950...Elles sont désormais  omniprésentes dans notre environnement, à l’échelle mondiale. Le projet Forever Pollution mené par des dizaines de rédactions européennes a révélé la contamination de plus de 17.000 sites en Europe.

Ces composés chimiques se diffusent dans et grâce à toutes les matrices, eau, sols et air, et  se propagent sur de longues distances (découverte en Arctique, dans les ours polaires et les  oiseaux). Ils arrivent jusqu’à l’animal et à l’humain, et contaminent ainsi la chaîne alimentaire.

D’origine anthropique, ils se déversent dans l’environnement par des rejets industriels, stations d’épuration et centres d’incinération (rejets aqueux ou atmosphériques, boues  d’épandage), se répandent par diffusion lors de l’utilisation de produits contenant des PFAS  ou des substances qui se dégradent en PFAS (tels que les mousses anti-incendie, fortement  utilisées sur les sites aéroportuaires, les produits déversés sur les cultures, le fart des skis) et  par les déchets en contenant également (objets électroniques, textiles, dispositifs médicaux,  peintures…).

Le coût total du traitement des eaux potables et usées pour éliminer les PFAS a été estimé à  238 milliards d'euros par an dans l'UE.

Recommandation 18 : Appliquer le principe du Pollueur-Payeur en mettant en place une « REP* » PFAS et en créant un fonds PFAS financé par les producteurs.

*REP : Responsabilité Elargie des Producteurs

Questions :

Quelle part les producteurs accepteront-ils  de payer et quel sera le reste à charge pour le citoyen ?

Quelles sont les quantités de PFAS déversées sur les cultures ?

Pourquoi l'interdiction des rejets dans les eaux n'est-elle pas étendue aux rejets dans l'air et la terre ?

Amer constat

L'histoire nous apprend ce qu'il advient des rapports parlementaires et de la raison profonde de leur origine : répondre à l'urgence d'un problème grave sans prendre de décision face à l'urgence ; l'impact de ces molécules sur la santé humaine a été démontrée depuis plus de 25 ans ! Nous mettons sur notre site un rapport complet  élaboré en 2022 déjà par l’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable que nous venons de découvrir et qui semble bien être resté dans un tiroir !


                                         Dernière nouvelle 

La métropole assigne  Arkéma et Daikin au tribunal en référé :